Imad doit identifier un ami (KULEUVEN-02-FR)

Imad, un sans-abri afghan de 20 ans, arrive dans un institut médico-légal. Il a été invité à se rendre à l'institut pour identifier un ami sans-abri qui a été retrouvé mort dans la rue après avoir été agressé. Imad a été témoin de l'agression et était sur les lieux lorsque les premiers intervenants ont déclaré son ami mort. Le personnel essaie d'expliquer le processus d'identification et ce qui sera fait avec le corps après l'identification, avec l'aide d'un traducteur. Il devient de plus en plus difficile de communiquer avec lui, car il est confus et agité, parle de manière quelque peu incohérente, est en état d'ébriété, transpire et présente des signes d'anxiété. Le personnel craint qu'il ne quitte l'institut médico-légal dans cet état et se fasse du mal, mais ne sait pas comment le calmer et tenter de l'aider.

Le personnel médical a réalisé que les émotions, pensées, comportements et sensations corporelles désagréables pouvaient être des signes d'un éventuel traumatisme psychologique. La situation de sans-abri de la personne pourrait également être un facteur de vulnérabilité.

Ils ont reconnu l'agitation, la transpiration, l'anxiété, comme des réactions émotionnelles post-traumatiques possibles plutôt que de la rudesse, de la considération et de la gratitude pour leurs efforts visant à aider. Par une attitude empathique, ils ont exprimé leur soutien et leur compréhension pour le sentiment de perte et de détresse de la personne, causé également par le processus d'identification.
Ils ont incité Imad à s'asseoir et à respirer profondément, et lui ont donné un verre d'eau. Ils lui ont également demandé s'il avait quelqu'un qu'ils pourraient contacter pour qu'il vienne à l'institut et lui apporte un soutien supplémentaire.

Ils lui ont fourni des documents éducatifs supplémentaires sur le traumatisme psychologique et les techniques d'auto-assistance qui pourraient l'aider à surmonter ses problèmes actuels, et ont offert leur soutien continu dans son rétablissement.

Dr. Mina Rauschenbach, Associate Researcher, KU Leuven